Qu’est-ce que le handicap ?

La définition du handicap

Le handicap est défini par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Le handicap regroupe « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable (supérieure à 1 an) ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

Les différents types de handicap

La loi du 11 février 2005 reconnait 6 types de handicap (contre 3 auparavant) :

• Le handicap moteur : Il recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes).
  Le saviez vous ?
  En France, plus de 8 millions de personnes sont touchées par une déficience motrice, de la plus légère (rhumatisme, arthrose) à la plus lourde (hémiplégie, paraplégie, tétraplégie). Environ 600 000 personnes sont para-, tétra- ou hémiplégiques. 370 000 personnes utilisent un fauteuil roulant.

• Le handicap visuel : Il concerne les personnes aveugles, mais aussi, dans la majorité des cas, les personnes malvoyantes. Dans certains métiers, une personne daltonienne peut-être reconnue comme handicapée.
  Le saviez vous ?
  En France, 1 500 000 personnes sont malvoyantes, 60 000 sont aveugles.

• Le handicap auditif : Il consiste en une altération de la capacité auditive de la personne, pouvant aller jusqu’à la surdité. Selon les cas, ce handicap s’accompagne ou non, d’une difficulté à oraliser. Un certain nombre de personnes sourdes utilisent la langue des signes et d’autres la lecture sur les lèvres pour communiquer.
  Le saviez vous ?
  Sur 6 millions de personnes sourdes et malentendantes, 100 000 utilisent le langage gestuel.

• La déficience intellectuelle : Il se traduit par une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition. Les incapacités
  qui en découlent peuvent avoir des degrés différents et perturber l’acquisition de la mémorisation des connaissances, l’attention, la communication, l’autonomie sociale et professionnelle, la stabilité émotionnelle et le comportement…

• Le handicap psychique : Il est la conséquence ou la séquelle d’une maladie mentale sur les facultés d’intégration sociale ; il demande des soins. Il est indépendant du développement intellectuel de la personne. Aucune définition exhaustive n’existe réellement, d’autant que la terminologie médicale exacte (névrose, psychose…) est essentiellement maîtrisée par les psychiatres.

• Les maladies invalidantes : Certaines maladie (sclérose en plaques, VIH, diabète, …) entraînent des déficiences ou des contraintes dans la vie quotidienne importantes, qui peuvent entraîner la personne dans la sphère du handicap.

La compensation du handicap

Ce qui sera évalué lors de toute demande de compensation du handicap sont les limites et conséquences du handicap dans la vie quotidienne de la personne.

La durée prévisible des conséquences du handicap doit être d’au moins un an pour entrer dans la sphère du handicap.

En dessous de cette durée, la personne ne sera pas considérée comme une personne en situation de handicap mais relèvera de la sphère purement médicale avec une compensation sécurité sociale.

— Par exemple : suite à un accident, j’ai la jambe cassée. Je serai gêné·e pour me déplacer. Il me faudra peut-être un fauteuil. Mais cette situation ne sera pas reconnue comme une situation de handicap au sens de la loi. En effet, les conséquences sur ma vie de tous les jours de l’accident sont inférieures à 1 an. Normalement, les frais entraînés par cette situation sont pris en charge par la sécurité sociale et par ma mutuelle.

— En revanche : suite à un accident, je perds définitivement l’usage de mes jambes. Ma situation est alors reconnue comme une situation de handicap au sens de la loi, car les conséquences sur ma vie de tous les jours sont supérieures à 1 an.